FAQ

Pourquoi avoir choisi le métier d’aide-soignant auprès des personnes âgées ?

Jannick : L’hôpital ne m’intéressait pas. Grâce à mes différents stages que j’ai effectués en Ehpad, j’ai su dès le début que je souhaitais être au contact des personnes âgées.

Ammar : C’est un peu différent pour moi ! Par le passé, j’ai travaillé en tant qu’aide-soignant en clinique dans un service de réanimation. Je souhaitais avoir plus d’autonomie dans mon travail. Grâce à un ami qui m’a recommandé, j’ai commencé à faire des vacations au SSIAD, puis j’ai été embauché en tant que CDI. C’est comme ça que j’ai commencé à travailler auprès des personnes âgées.

Et pourquoi au domicile plutôt que dans une structure ?

Jannick : Le domicile nous donne une autonomie qu’on ne peut pas avoir en structure. Lorsqu’on arrive chez un patient, c’est à nous de gérer le soin que l’on va prodiguer. C’est aussi nous qui entretenons les relations avec les familles et les aidants. Après avoir exercé de nombreuses années en Ehpad, je souhaitais me challenger en découvrant une autre manière d’exercer mon métier.

Ammar : Le SSIAD offre effectivement plus d’autonomie. Je me sens plus libre qu’au sein d’une structure. Le fait de ne pas être enfermé toute la journée mais d’aller librement de chez un patient à un autre. Cela me correspond davantage !

Quelle est la journée typique d’un aide-soignant au domicile ?

Jannick : On commence les toilettes vers 8h15 le matin. Chaque soignant a sa tournée avec entre 7 et 8 patients. Chaque usager a des soins particuliers mais tout est notifié dans nos tablettes et puis nos patients on les connaît ! On sait quand quelque chose ne va pas. Dans notre routine, il faut prendre en compte les temps de trajet, les embouteillages, le trafic,…qui peut susciter des retards dans notre tournée. Mais généralement les patients sont très compréhensifs lorsqu’on les appelle pour leur dire qu’on va avoir quelques minutes de retard ! La plupart sont tellement contents de nous voir ! De manière quotidienne, nous avons une réunion de transmission à 13h00, puis on a un patient intermédiaire à 14h00. Ensuite, nous nous occupons de l’administratif jusqu’à 15h00. Pour les soignants qui sont en 8h00- 20h00, nous avons une pause de 15h30 à 17h00. A 17h00, on retourne sur le terrain pour une nouvelle tournée avec 7 patients.

Quels liens tissez-vous avec les bénéficiaires ?

Ammar : Nous avons rarement des soucis avec les patients. Ils sont toujours très gentils avec nous. Par exemple lorsque l’un de nous est en vacances, très souvent ils s’inquiètent et demandent des nouvelles à la personne qui nous remplace pour être sûr que rien ne nous est arrivé. Ils pensent à nous très souvent et à nos familles. Au fur et à mesure de nos visites, il y a une complicité qui se créé. C’est très familial.

Et avec les aidants ?

Jannick : C’est vrai que nous sommes là en premier lieu pour les patients, mais on consacre toujours du temps à l’aidant. Ils ont souvent besoin de parler ou bien ils ressentent de la fatigue.

Ammar : Seulement avant on avait plus de temps à leur consacrer ! Maintenant, ce temps-là nous l’avons de moins en moins car nous avons de plus en plus de patients. Il y a une dizaine d’années, on pouvait prendre ce temps autour d’un café ; c’est tellement important pour eux. Maintenant c’est plus rare. En revanche, quand on peut le faire, on le fait avec grand plaisir. C’est une vraie bouffée d’oxygène pour eux comme pour nous.

Quel est le périmètre de votre poste à domicile ?

Jannick :  Soins, relations et sécurité !  Mais quelques fois on déborde…cela peut nous arriver de changer une ampoule, ou d’aller récupérer le courrier dans la boîte aux lettres. Vous savez, il y a beaucoup de personnes qui sont complètement seules chez elles.

Ammar : A force d’aller chez un même patient, on commence à bien le connaitre ainsi que son environnement. On va vite voir lorsque quelque chose n’est pas à place. Nous avons nos habitudes. C’est ça le but des soins à domicile : il n’y a pas que les soins mais tout ce qui va avec !

Est-ce que vous êtes fiers de votre métier ?

Jannick et Ammar : Oui !

Ammar : Ce qui me rend fier, c’est de pouvoir aider les patients. Dans notre métier, on découvre beaucoup de personnes. Ils nous racontent leurs histoires de vie, c’est très enrichissant.

Jannick : Moi j’adore lorsqu’ils me racontent ce qu’ils ont fait ! Ce sont des anciens, ils ont donc forcément plein de choses à nous apprendre et à nous transmettre. En ce moment, notre patiente la plus âgée a 104 ans, vous imaginez !

 Avez-vous un conseil à donner pour les jeunes qui souhaiteraient devenir aide-soignant ?

Jannick : Avoir la vocation du métier. Aider avec son cœur et son âme.

Ammar : Si on n’a pas ça, cela ne suit pas ! La vocation c’est indispensable ! Les personnes âgées sont des personnes fragiles, il faut être disponible à 100%.