La statue de la Vierge Miraculeuse au globe retrouve sa place à la Maison Sainte-Hélène

L’histoire de cette restauration débute de manière inattendue, lors de la brocante organisée à la Maison Sainte-Hélène le 29 septembre 2024.
Ce jour-là, le collectif des Grelinettes, à la recherche d’un terrain pour créer un jardin potager, visite un espace proposé depuis quelque temps par les Sœurs. Mais le terrain, composé de gravats issus de la construction de l’Ehpad, s’avère inadapté. Un peu plus loin, un second terrain attire l’attention : une prairie dégagée, bordée d’arbres fruitiers. C’est là que le projet de jardin partagé prend racine. En explorant les lieux, les bénévoles découvrent, à demi dissimulée sous les broussailles, une statue de la Vierge oubliée.

Avec l’aide des équipes de l’ESAT de Lieusaint, le terrain est débroussaillé. La statue, posée sur un monticule de pierres, se dévoile peu à peu. Les jardiniers imaginent déjà y créer une spirale des senteurs, un espace fleuri et parfumé. Mais l’état de la statue inquiète : fissures, morceaux détachés, drapés disloqués, tête endommagée… Un diagnostic est réalisé avant toute tentative de peinture.

Le verdict est sans appel : la statue a souffert du temps et des intempéries. Des traces de silicone témoignent d’une ancienne restauration. Une commission réunissant la direction de la maison Sainte-hélène et les Sœurs de la Compagnie des Filles de la Charité décide alors de lancer une restauration complète, malgré l’absence de budget dédié. Les membres du collectif, sans expérience préalable, se lancent avec détermination. Les morceaux détachés sont soigneusement démontés, classés, puis nettoyés. Peu à peu, les traits de la Vierge réapparaissent. Les yeux tournés vers le ciel, elle impressionne par sa douceur et sa présence.

Au bas de la statue, une signature : Maxime Réal del Sarté. Il s’agit d’une réplique de la célèbre Vierge au Globe, sculptée en 1930 en marbre de Carrare, d’après un modèle en plâtre de 1876 conservé à la chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, rue du Bac à Paris.
L’artiste, blessé pendant la Première Guerre mondiale et amputé de l’avant-bras gauche, a dirigé la réalisation de nombreuses œuvres, dont cette statue, souvent reproduite dans des matériaux adaptés à l’extérieur (mortier, chaux, sable…).

La restauration, réalisée en position verticale, mobilise patience, savoir-faire et entraide. Les drapés sont repositionnés, les fissures comblées, les formes reconstituées. Grâce à l’implication de tous — direction, Sœurs, bénévoles, professionnels — la statue retrouve sa beauté d’origine.
Aujourd’hui, elle trône à nouveau dans le parc, au cœur du jardin partagé, comme lieu de recueillement et de sérénité.

La bénédiction de la statue restaurée a été célébrée le mardi 22 juillet par le père Raymond, de la paroisse d’Épinay-sous-Sénart.
Retrouvez ci-dessous quelques photos de ce moment de recueillement et de joie partagée.