FAQ

Quel a été votre parcours avant de devenir aide-soignant ?

Je n’étais pas du tout dans le domaine des soins au départ.  J’ai commencé par travailler en menuiserie, puis, après mon baccalauréat, comme soudeur. J’ai toujours pensé à travailler dans le soin, mais je n’ai jamais osé franchir le pas, pensant que ce n’était pas pour moi.

Puis, après un licenciement économique, j’ai décidé de me lancer et de commencer une formation d’aide-soignant. Pendant cette formation, j’ai eu l’opportunité de réaliser l’un de mes stages à la résidence Bonnière Saint-Aldric au Mans. Une fois mon diplôme en poche, j’ai directement postulé au sein de cette résidence où j’ai eu la chance d’être recruter.

Pourquoi avoir choisi le grand âge et pas un autre public ?

Au départ, je pensais m’orienter vers le milieu hospitalier et psychiatrique, mais mon stage à Bonnière-Saint Aldric a été une véritable révélation. J’y ai découvert le secteur du grand âge où les personnes âgées ont besoin d’aide et de soutien, et j’ai eu un véritable coup de cœur et un lien fort s’est créé avec elles.

Qu’est-ce qui vous motive à vous lever chaque matin ?

Ce qui me motive chaque matin, c’est de retrouver les résidents et mes collègues. Ce que j’apprécie par-dessus tout, c’est passer du temps avec les résidents, sans que ce soit nécessairement lié aux soins.

Que diriez-vous à des jeunes lycéens qui n’osent pas se lancer dans le métier d’aide-soignant ?

Il faut avoir le courage de se lancer. Cependant, on ne peut pas exercer le métier d’aide-soignant sans une véritable affinité pour l’humain. À mes yeux, c’est l’un des plus beaux métiers du monde : travailler dans le soin, travailler avec l’humain, c’est la plus belle chose qui soit.

Maxime, vous savez que dans le médico-social, il y a plus de femmes que d’hommes, comment le vivez-vous ?

Pendant ma formation et mes stages, j’ai effectivement constaté qu’il y avait beaucoup plus de femmes que d’hommes. Dans ma promotion, nous n’étions que deux hommes sur soixante. Cela ne me dérange pas du tout, tout se passe naturellement, et je ne vois aucune différence à ce niveau !

Avez-vous des frustrations liées à votre métier ?

Je dirais que le manque de temps est un véritable problème, car il est difficile de prendre le temps de discuter avec chaque résident et d’être vraiment à l’écoute. Nous devons souvent surveiller l’heure et, parfois, écourter nos échanges. C’est parfois très frustrant !

Vous êtes confronté à la fin de vie et au décès de certains résidents. Comment gérez-vous ces situations et comment vous protégez-vous émotionnellement ?

C’est encore compliqué, je n’ai pas encore trouvé la bonne façon de me protéger. Les départs m’affectent, mais je garde le sourire pour les autres résidents qui ont besoin de moi.

Avez-vous une anecdote à partager qui vous a fait rire ou qui vous a touché ?

Une résidente m’a raconté qu’à l’âge de 14 ans, elle vivait chez ses parents au Mans pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses parents avaient caché une jeune fille juive pendant toute la guerre, en la faisant passer pour leur cousine, jusqu’à la libération. Ce qui m’a particulièrement marqué, c’est qu’ils vivaient juste en face d’une caserne allemande. Chaque jour, ils vivaient dans la peur d’être découverts. Cette histoire m’a profondément touché et m’a rempli de fierté, en me rappelant qu’il existe des personnes avec un courage immense, prêtes à risquer leur vie pour protéger et aider les autres.

« Faire sourire les résidents, c’est la plus belle chose qui peut arriver dans une journée. »